La chasteté masculine dans les médias - juin 2025

Prédateur sexuel, The Dry Season, Dying for Sex

Hello ! Ce mois-ci, j’ai remarqué trois apparitions de la chasteté masculine dans les médias : un fait divers, un livre et une série.

Prédateur sexuel

Commençons tout de suite par le plus sordide (je commence à comprendre comment ça marche dans les médias). Au Royaume-Uni, un jeune pédophile a été arrêté après une tentative, heureusement échouée, d’enlèvement et de viol sur mineure.

Un fait divers révoltant mais hélas banal… Sauf que cet apprenti violeur portait une ceinture de chasteté, découverte sur sa personne par la police, lors de son arrivée au poste !

Le criminel aurait déclaré qu’il la portait « pour essayer d’arrêter ses pulsions sexuelles ». Pas très efficace donc, ni pour se contrôler, ni comme défense légale puisqu’il a écopé de 11 ans de prison.

D’ailleurs, quel était son plan exactement quand il a décidé d’enlever la jeune fille ? Je présume qu’il aurait dû retirer la ceinture de chasteté à un moment ou à un autre (il était en train d’ouvrir sa braguette quand sa victime s’est échappée), et donc qu’il était en possession des clés.

Cela me fait réfléchir : et si ce genre de profils dangereux pouvait bénéficier d’une chasteté contrôlée ? Pourquoi pas en prison, ou même en liberté conditionnelle ? Mais sans qu’ils aient les clés bien entendu.

Je crois que certains manquent juste de self-control et ont besoin d’être un peu aidés… Pour la plupart des hommes, le manque de volonté se traduit par une masturbation excessive qui nuit surtout à eux-mêmes, et à leur couple le cas échéant. Pour un détraqué sexuel, cela peut avoir des conséquences terribles pour la société.

De temps en temps, je vois sur Twitter des idées de loi pour obliger les hommes à porter une cage de chasteté. Ce n’est sans doute pas faisable pour tous les hommes : le principe de liberté individuelle s’y opposerait.

Mais sur une population ciblée de délinquants sexuels condamnés, au nom de la protection de la société ? Si le viol est un crime lié au pouvoir plus qu’à la libido, alors le port d’une cage de chasteté pourrait empêcher le passage à l’acte aussi efficacement qu’une mesure médicamenteuse.

L’inconvénient de cette approche est qu’elle assimilerait la chasteté masculine à une sanction, et créerait une association d’idées avec les pires éléments de la société. Mais je retiens une chose : la vraie chasteté, c’est quand on confie les clés à quelqu’un d’autre.

Dry Season

Passons maintenant à un livre sorti ce mois-ci. Après avoir enchaîné les relations sans lendemain depuis ses 15 ans, l’écrivain Melissa Febos a décidé de raccrocher pour une année entière. Elle raconte son expérience dans The Dry Season.

Pourquoi cette décision radicale ? Parce que les désirs des hommes qui se sont succédés dans son lit avaient commencé à envahir sa vie, ses pensées et ses habitudes. Incapable de remettre ses envies à elle au centre de son couple, elle a décidé de faire sans.

Ce manque d’assertivité, cet évitement, peuvent sembler étonnants quand on sait qu’elle a précédemment travaillé comme dominatrice professionnelle. Mais son profil est complexe : elle semble avoir de sérieux problèmes affectifs, c’est-à-dire qu’elle a un besoin compulsif d’être aimée, et elle tente d’obtenir cela en séduisant, au risque de s’oublier elle-même.

Sa pause d’un an est donc non seulement sexuelle, mais aussi affective, pour faire le point sur elle-même. On ne peut pas dire que l’expérience soit couronnée de succès, si l’objectif était de repartir sur de bonnes bases pour fonder un couple solide avec un homme (elle a fini par devenir lesbienne), mais au moins ça lui a permis d’écrire un livre.

Bref, je ne sais pas pourquoi elle a préféré s’imposer la chasteté à elle-même plutôt qu’aux hommes qui l’envahissaient avec leurs désirs. Au vu de son CV, j’aurais pensé qu’elle serait familière non seulement de la chasteté, mais aussi de comment se faire obéir, et je me serais trompée.

Je ne sais pas non plus quelle est la morale de cette histoire. Peut-être ceci : la chasteté est bonne pour les hommes, mais que ça ne marche pas sur les femmes.

Dying for Sex

Et pour finir sur une note plus légère, 20 Minutes nous apprend que l’actrice Michelle Williams a récemment découvert l’existence des cages de chasteté. Félicitations, Michelle !

Dans sa nouvelle série, Dying for Sex, elle joue le rôle de Molly, une femme condamnée par le cancer… qui décide d’utiliser le temps qu’il lui reste en papillonnant auprès de tous les hommes qui passent à sa portée, afin de découvrir enfin l’orgasme féminin qui lui a toujours échappé avec son mari.

Si j’avais été scénariste de cette série, il n’y aurait eu qu’un seul épisode au lieu de huit, intitulé “Molly achète un vibro”. Ou alors “Molly fait porter une cage de chasteté à son mari”.

Mais ce n’est pas comme ça que la série aborde le sujet de la chasteté masculine. Dans l’épisode 4, Molly rencontre un homme qui travaille dans la finance : 1m95, porteur d’une veste sans manches typique de son secteur d’activité et détenteur d’un pénis proportionné à sa personne. Toutefois, sa dotation généreuse se retrouve plutôt à l’étroit dans l’intimité, ce qu’il révèle dès le premier rendez-vous en demandant à Molly si elle aime les cages de chasteté.

En évoquant cet épisode, Michelle Williams a déclaré à People : “Je ne connaissais pas les cages de chasteté pour pénis, c’était nouveau pour moi. Elles sont très différentes de ce que j’avais imaginé”.

Je ne sais pas trop ce qu’elle imaginait, mais je suis contente qu’elle ait fait cette découverte. Espérons qu’elle creuse le sujet et en profite pour déconstruire d’autres préjugés encore ! Et surtout, qu’elle fasse bon usage de cette prise de conscience.

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Comme le rythme ralentit toujours en été, la prochaine revue de presse couvrira à la fois les mois de juillet et août. Rendez-vous dans deux mois pour la prochaine édition ! Le rythme des autres articles ne change pas : vous aurez toujours le plaisir de me lire chaque vendredi.

Je vous souhaite à toutes et tous un bel été !

Voilà, vous êtes libre ! Sauf le pénis, bien sûr. Ça évitera la récidive. À dans 15 ans !