Bonjour à tous ! C’est le dernier jour du mois de septembre et donc l’ultime jour de préparation pour ceux, comme mon mari, qui font Locktober. Pendant que certains savourent la fin de leur liberté pour un mois, je vous propose de revenir sur cette dépêche publiée la semaine dernière au sujet de… l’éducation sexuelle en Floride.
Le sujet peut sembler lointain, et pourtant… Il nous rappelle que les acquis des dernières décennies ne le sont pas forcément pour toujours.
Sous la pression du gouverneur DeSantis, dont un allié dirige le département de l’éducation de Floride, certains établissements scolaires reviennent à des programmes d’éducation sexuelle qui ne parlent que d’abstinence, en réduisant les enseignements sur la contraception et le consentement. Cela s’inscrit dans la tendance des États US conservateurs à limiter l’éducation sexuelle et l’accès à l’avortement.
On pourrait se demander : qu’est-ce que j’y trouve à redire, moi qui parle de chasteté ? Eh bien tout d’abord, je ne recommande pas l’abstinence comme moyen de contraception (ça ne marche que si on est vraiment abstinent). Ensuite, le maintien volontaire d’autrui dans l’ignorance me dégoûte au plus haut point. J’ai créé cette publication pour partager des expériences et pour donner des informations utiles sur la chasteté.
Finalement, je parle de chasteté masculine volontaire, qui dans le couple sert à renforcer la relation, et pas d’abstinence faute de mieux, ni pour des raisons religieuses.
Revenons à la dépêche elle-même. En tant que femme qui pratique la chasteté masculine dans mon couple, j’ai trouvé cet article instructif, mais il m’a laissée avec l’impression que mon point de vue était quelque peu inconnu de la journaliste qui l’a écrit. J’aurais apprécié un petit paragraphe qui reconnaisse qu’il y a des raisons personnelles pour lesquelles on peut choisir de pratiquer la chasteté, qui ne sont ni religieuses, ni le fruit de l’ignorance.
Pour moi, la chasteté va bien au-delà du fait d’éviter une grossesse ou une MST. C’est une question de renforcement des liens émotionnels, de maîtrise de soi et de respect de mes limites. Dans le cadre d’une éducation sexuelle complète, la chasteté masculine peut être une approche tout à fait valable lorsqu’il s’agit d’apprendre les relations amoureuses. J’aurais aimé que l’article reconnaisse que ceux qui pratiquent la chasteté ne sont pas nécessairement opposés à une éducation sexuelle complète et ne veulent pas imposer l’abstinence à tout le monde.
Dans mon souvenir, les programmes d’éducation sexuelle n’abordent presque pas les aspects émotionnels de l’intimité et des relations. Le sexe n’est pourtant pas qu’un acte physique ou un risque sanitaire ! Et que l’on choisisse la chasteté ou non, les jeunes doivent apprendre à gérer leurs émotions, apprendre à faire confiance et à communiquer.
Il y a aux USA un fossé politique de plus en plus infranchissable, qui touche tous les domaines. Les responsables politiques prennent des mesures qui ont prouvé leur inefficacité, pour énerver l’autre bord et complaire à des extrémistes. Cela rend le dialogue et la découverte très difficiles. J’espère que notre société ne prendra pas le même chemin et restera ouverte à des perspectives minoritaires (comme la mienne) sur les relations dans le couple.