Petit rappel : la session de questions-réponses ouverte aux abonnés aura lieu ce soir 6/06 en direct de 21 h à minuit ! Posez vos questions et venez échanger ici !
D’ici là, voici l’article du jour.
Ce que j’appelle la pression sexuelle, c’est quand quelqu’un met la pression à son partenaire régulier pour avoir un rapport sexuel. Là je formule ça de manière neutre, mais pour être franche, c’est surtout du côté masculin que ça se passe.
Cette pression vient de deux choses : le désir, qui peut être inégal au sein du couple, et les attentes de la société, qui est encore en phase de convalescence après les siècles de “devoir conjugal” et de patriarcat en général.
Dans certains couples qui ne savent pas gérer cette pression, chaque petit clin d’œil, sourire, ou effleurement, même innocent, peut être interprété comme une invitation. Comme si être affectueuse ou coquette signifiait automatiquement que ce soir, c’est oui.
Cette pression constante présente un risque pour les couples : même quand on s’aime, c’est mauvais pour la relation de se sentir obligée, d’avoir l’impression que le désir féminin est secondaire. Heureusement, la chasteté masculine permet de rééquilibrer les choses et de faire baisser la pression.
Faire un effort pour donner du plaisir
Comme beaucoup de mes lecteurs sont des hommes, je vais commencer par détailler un peu ce que l’on peut ressentir face à cette pression, parce que ce n’est jamais évident d’adopter un point de vue différent.
Voilà comment ça peut se passer : je m’habille et me maquille, je souris plus que d’habitude, et voilà que le regard de Monsieur se charge d’une attente que je n’ai pas voulu promettre. Sans aucune mauvaise intention de sa part bien sûr. On est en couple, on se connaît, ce n’est pas un prédateur et il n’irait jamais contre un refus de ma part. Mais je sens qu’il commence à être emporté par une énergie sexuelle difficile à contenir. Et du coup, je me retrouve à culpabiliser si en fait je ne suis pas d’humeur à le suivre dans cet élan.
Ce n’est pas du pénal bien sûr, mais ce n’est pas non plus du consentement libre et joyeux. Si l’on se retrouve de manière répétée dans cette zone grise où l’on fait un effort pour donner du plaisir à l’autre, cela peut créer une fatigue émotionnelle qui finit par user, voire par miner peu à peu l’estime de soi.
Décider plutôt que de subir
J’ai connu personnellement cette dynamique avec de précédents compagnons. Mais vers le début de notre relation avec Guillaume, j’ai découvert la chasteté masculine et je me suis rendu compte que c’était, entre autres choses, une manière de transformer notre relation.
Mon mari porte une cage de chasteté la plupart du temps, et moi, j’ai les clés. Il s’engage aussi à ne pas me demander de le libérer quand il a simplement envie, mais uniquement quand il y a une raison inévitable d’enlever la cage. Je sais ainsi qu’il va tenir compte de mon désir et qu’il doit obtenir un vrai consentement de ma part avant toute libération. Ce renversement de situation est totalement libérateur, non seulement pour moi mais pour nous deux.
Je ne ressens plus aucune pression sexuelle. Là encore, j’insiste pour mes lecteurs hommes : c’est monumental ! Vous ne vous rendez sans doute pas compte de tout ce que ça change !
Je peux flirter et être moi-même sans qu’il n’en attende une conséquence implicite. Je me promène en nuisette s’il me prend l’envie, je l’effleure en passant, je l’embrasse dans l’ascenseur… Je peux m’amuser et me sentir désirée, sans avoir à m’engager à suivre son rythme. Je donne le tempo.
Relâcher la pression pour lui
De son côté, c’est une amélioration aussi. Au bout de quelques jours en cage de chasteté, il est plus calme, moins tiraillé entre son désir et la frustration. Il devient plus attentif : c’est-à-dire qu’il n’est plus centré sur la possibilité d’une éjaculation mais sur notre relation dans son ensemble. Il donne toute leur place à mes besoins et envies, selon mon rythme.
En fait, cette chasteté sous contrôle a réveillé en lui un romantisme que je ne vois pas trop dans d’autres couples qui sont au début de la trentaine comme nous. Comme il est sous clé, mon mari ne cherche pas à transformer chaque moment tendre en une opportunité sexuelle. Il est très présent quand j’ai besoin de lui, toujours doux même quand nous ne sommes pas d’accord sur quelque chose.
Parfois il lui arrive d’oublier cette dynamique et de négliger un peu mes envies. On vit dans une société, entourés de modèles imparfaits, après tout. Mais même dans ces cas-là, la mise sous clé de son organe permet de parler plus facilement. Quand il sait que je pourrais peut-être le libérer bientôt, ou pas, mais que dans tous les cas il ne peut pas le demander… il sait se montrer vraiment adorable.
Il est maintenant habitué à ne pas obtenir immédiatement ce qu’il désire de moi, parce qu’il a appris à savourer l’attente. Il a intégré que le plaisir, c’est aussi l’anticipation et la vulnérabilité de s’offrir sans garantie.
Mieux s’aimer sans pression
Je considère la chasteté masculine comme un moyen de redonner à la sexualité une vraie valeur dans le couple. Ce n’est pas que Guillaume ne peut plus jouir : c’est plutôt que son orgasme redevient un cadeau et un choix commun au lieu d’être une routine.
Et surtout, cela rend sa juste place à mon plaisir. Cela m’autorise à dire non, sans avoir à donner une justification. À ne pas dire oui sans le vouloir. Pour mieux le proposer, quand et comment je le veux, à mon mari qui m’écoute, qui attend, et qui ne me pousse jamais.
L’intimité sans pression est une liberté incroyable, celle de l’amour sans attente d’une contrepartie. En vivant la chasteté masculine avec amour et respect, on a la clé pour y arriver.
Excellente analyse des mécanismes du fonctionnement des couples. J'avoue que je fais aussi (souvent inconsciemment) ces petits marchandages, pour obtenir des rapports de la part de ma merveilleuse épouse... Depuis 2019, nous avons utilisé le port de la cage (à mon initiative) à plusieurs reprises pour que justement elle ne ressente pas cette "pression", ce qu'elle a beaucoup apprécié. En revanche j'ajouterai que la "pression" a changé de camp lors des périodes de chasteté ! Les premières fois, je me sentais tétanisé par les conséquences implicites d'avoir donné tout "pouvoir sexuel" dans le couple. Elle ne s'y est pas trompée, agissant d'emblée comme nouveau et unique décideur. Se masturbant sous mon nez frémissant, me taquinant plusieurs fois par jour et me déniant d'office de sortie une semaine entière pour commencer. Fort heureusement, cette Femme alpha a le sens aigu de l'équilibre et de l'intérêt du couple. Au lieu de pousser son avantage et me réduire en complète servitude (honnêtement je n'aurais pas pu m'y opposer c'est la leçon que j'en retire) elle a mis fin à l'expérience provisoirement, pour y revenir à chaque fois qu'elle a trouvé que mon comportement la dérangeait. Elle utilise la cage comment thérapie pour m'aider à m'améliorer et me recentrer sur notre relation, faire preuve de plus de respect et d'humilité (et ça marche croyez-moi).
Magnifique article qui permet de bien comprendre l'impact de telles situations sur la dynamique du couple et la pression psychologique que cela crée sur la femme dans le couple. Et vous illustrez très bien comment la chasteté masculine contrôlée peut justement pallier ce problème et surtout "Mieux s'aimer sans pression", je trouve cette formule absolument magnifique. Je pense que je vais enfin franchir le pas et partager cet article à mon épouse pour oser aborder le sujet de manière constructive... Merci pour ce contenu de qualité !