Bonjour à tous ! Comme à l’accoutumée, voici la revue de presse sur la chasteté masculine pour ce mois de novembre. C’est fou comme cette année est passée vite !
Pas de noix, pas de chocolat
Je commence sans surprise cet article en évoquant le No Nut November (NNN), un défi qui consiste à ne pas éjaculer pendant tout le mois de novembre. Il s’agit donc de s’abstenir de tout rapport sexuel, y compris… avec soi-même.
L’idée aurait été inventée par des bodybuildeurs, qui pensaient que l’abstinence sexuelle augmente la testostérone. Cette idée est assez répandue, sans doute à cause de la relaxation post-orgasme qui donne l’impression de manquer d’énergie. Nous en avions parlé quand un boxeur olympique avait appliqué ce principe aux derniers JO, sans succès exceptionnel toutefois.
De nombreux médias ont parlé du NNN, principalement ceux spécialisés dans les réseaux sociaux et dans la santé masculine. Le traitement médiatique est assez équilibré, même si la plupart des articles reprennent l’idée discréditée selon laquelle des éjaculations régulières sont nécessaires pour la bonne santé de la prostate.
Globalement, je dirais que c’est bien de déculpabiliser les hommes, qu’ils ne pensent pas qu’ils iront en enfer ou qu’ils deviendront sourds après s’être touchés, mais ça donne un peu l’impression que le lobby de la branlette est sorti en force…
Malgré tout, un article inclut des témoignages d’hommes qui se sont abstenus un mois durant, et qui rapportent les bienfaits habituels de la pratique : gagner en patience et en self-control, faire plus de sport, renforcer son mental, se donner un sentiment d’accomplissement, etc.
J’encourage évidemment les hommes qui le souhaitent à se lancer des défis comme le NNN. Cela ne peut que contribuer à améliorer la gestion des pulsions dans notre société.
Pour ce qui est de Guillaume, il n’a pas été volontaire cette année… Il faut savoir apprécier ce genre de défi avec modération !
Les sexualités en France
Autre sujet que je voulais aborder, cette étude d’une équipe de recherche française du secteur public (Inserm-ANRS-MIE) qui porte sur les sexualités en France. Il s’agit d’un premier rapport portant sur le comportement sexuel, qui sera suivi d’autres sur les aspects sanitaires.
En interrogeant plus de 31 000 Françaises et Français, l’étude permet de tirer quelques conclusions sur les représentations et pratiques sexuelles, l’effet des conditions de vie sur la sexualité et les liens entre sexualité et santé.
Le rapport est très complet, j’en retiendrai ici seulement deux points en lien avec la chasteté masculine.
Premièrement, l’enquête note une évolution bienvenue des mentalités au sujet du consentement des femmes. De la femme qui était forcée de faire plaisir à son conjoint, on passe à un paradigme du consentement : “L’évolution observée s’inscrit de plus dans un contexte de remise en question de la disponibilité sexuelle des femmes. Les résultats montrent en effet une diminution chez ces dernières, depuis 2006, de la fréquence des rapports sexuels acceptés pour faire plaisir à son ou sa partenaire sans en avoir vraiment envie soi-même”.
Malgré tout, en 2023, ce sont 44 % des femmes interrogées qui ont souvent ou parfois ce genre de rapports non souhaités pour faire plaisir. C’est énorme ! Il reste encore beaucoup de marge pour faire évoluer les mentalités.
Deuxièmement, comme une réponse à ceux qui penseraient qu’un homme en cage de chasteté ne peut pas avoir de rapports sexuels, le rapport note que “ce sont finalement les contours de la sexualité qui évoluent, la sexualité hétéro-pénétrative cédant progressivement la place à une sexualité plus diversifiée en termes de pratiques, moins axée sur la pénétration vaginale”.
Eh oui, ça peut paraître inconcevable à certains, mais il n’y a pas besoin d’érection pour faire monter une femme au septième ciel.
Qui l’eût cru ? Tous ceux qui ont déjà essayé la chasteté masculine dans leur couple, bien sûr !
Au mois prochain pour une nouvelle revue de presse !
Bonjour
Votre revue de presse est tres intéressante et votre analyse pertinente.
Er oui ceux qui pensent qu'un homme en cage de chasteté ne peut pas avoir de rapport sexuel ne savent pas ce que c'est que porter une cage, dommage pour eux 😉