Comme chaque mois, voici un article de presse qui m’a fait réfléchir sur le thème de la chasteté masculine.
Ce mois-ci, j’ai porté mon attention sur un article de Slate intitulé : “On s'aime, mais notre couple est marqué par une inégalité de désir sexuel”. La légende de la première image a tout de suite résonné avec la chasteté masculine que nous pratiquons avec Guillaume : “Un possible break temporaire de sexe, afin de se libérer d’une certaine pression, ne rimerait pas avec break de l’intimité, de la complicité ou de la tendresse”. Mais voyons l’article lui-même.
Bon déjà, sur le principe de l’inégalité de la libido, rien d’étonnant. Genre, c’est une grosse coïncidence si le désir des deux partenaires est tout le temps exactement le même ! Et puis ce n’est pas un secret que la libido des hommes est plus élevée que celle des femmes. Mais, comme s’il y avait besoin de convaincre le lecteur que cette différence peut exister, la journaliste a été jusqu’à recueillir des témoignages de personnes dans cette situation. (Ou peut-être les a-t-elle inventés, comme c’est souvent le cas dans la presse féminine ?)
On lira avec intérêt le témoignage de la femme trans et ses douleurs aux testicules, de l’homme qui couche ailleurs avec l’accord de sa femme, de la femme dont le mari est asexuel… Que des cas typiques, voilà.
Je suis quand même d’accord avec les conclusions de l’article, même si elles étaient évidentes dès le début pour moi : “un couple avec pas ou peu de sexe peut être très heureux en partageant complicité et intimité”, “le sexe ne doit jamais être un dû”, etc.
Je me reconnais aussi dans le constat que la masturbation est à part de la sexualité partagée et qu’elle ne compense pas un manque de relations au sein du couple.
Au final, je ressors de cette lecture avec l’impression que la chasteté masculine est la solution à l’écart de désir dans le couple qui peut marcher pour la plupart des couples. L’écart de désir qui est, en général, que l’homme en veut plus que la femme.
Quand mon mari porte la cage, il sait que c’est moi qui l’ouvrirai quand je me sentirai à l’aise et que j’en aurai envie. En attendant, il n’a pas à demander sa libération, et il se recentre sur ce qui peut faire progresser notre couple : la tendresse, la communication, les services qu’il peut me rendre pour alléger ma charge mentale…
C’est un sujet que l’article n’aborde pas (à part en évoquant des “causes contextuelles et environnementales”…) mais l’écart de désir peut venir tout simplement d’un écart de charge mentale. Je suis surprise que la journaliste n’ait pas pensé à l’écrire directement. Quand on a mille choses à penser, c’est normal de ne pas avoir envie.
Bref, j’espère que le sujet vous a fait réfléchir comme moi. Au mois prochain pour une nouvelle revue de presse, et à vendredi pour l’article de la semaine !