La chasteté masculine dans le couple consiste à prendre le contrôle des orgasmes de son homme, ce qui présente des avantages pour le couple. Je voulais aujourd’hui vous parler de ce qui se passe quand on décide de laisser l’oiseau libre : une inégalité flagrante d’orgasmes entre hommes et femmes.
Pour les nouveaux qui ne me connaissent pas : je pratique la chasteté masculine avec mon mari Guillaume depuis quelques années. Nous avons des rapports réguliers mais seulement quand je le propose, et il porte une cage de chasteté la plupart du temps.
Cette inégalité n’a rien à voir avec les différences biologiques entre les orgasmes féminins et masculins. Eh non, rien n’empêche de s’appliquer pour donner un orgasme à la femme, même si c’est moins simple qu’un va-et-vient ! Le problème vient d’une vision du sexe comme “ce qui se passe entre l’érection et l’éjaculation”.
Or toutes les études depuis des décennies, tous les témoignages montrent que la pénétration n’est en général pas suffisante pour assurer un orgasme à la femme dans un rapport hétéro.
Des chiffres !
Il est difficile d’obtenir des chiffres fiables sur cette inégalité. Les fabricants de préservatifs et sextoys ont réalisé plusieurs études sur le sujet, mais on va dire que le sérieux académique n’est pas leur point fort.
Durex par exemple a interrogé 1500 femmes belges et néerlandaises en 2017, montrant que 75 % d’entre elles n’ont pas toujours d’orgasme pendant le sexe et 20 % n’en ont jamais. L’angoisse ! Cette dernière proportion serait de 2 % seulement chez les hommes… Une autre étude du même fabricant en 2023 a trouvé qu’en posant la question uniquement pour la pénétration vaginale, la proportion de femmes qui n’ont jamais d’orgasme est de 40 % (contre 12 % des hommes). Et les femmes sont seulement 5 % à toujours avoir un orgasme quand elles sont avec un homme, contre 20 % des hommes avec une femme.
(Un article sur le sujet dans la presse féminine fait l’erreur de dire que “les hommes hétéros ont quatre fois plus d'orgasmes que les femmes hétéros” sur la base de ces chiffres. En fait, ils ont quatre fois plus de chances d’avoir toujours un orgasme, ce qui n’est pas la même chose mais révèle une inégalité déjà préoccupante ; pas la peine d’en rajouter inutilement.)
Je cite une dernière étude, plus sérieuse car publiée dans une revue scientifique et portant sur plus de 52 000 Américains. Les femmes hétéros interrogées sont 65 % à déclarer avoir généralement un orgasme pendant l’acte, contre 95 % des hommes hétéros.
Bien sûr, ces résultats proviennent de questionnaires sur internet et chaque répondant peut dire ce qu’il veut. Mais a-t-on besoin de faire une étude pour savoir que ces écarts sont bien réels ?
D’où vient cet écart ?
Le problème est culturel : il vient de la sur-valorisation du pénis et de la pénétration, et de la sous-valorisation de la stimulation du clitoris, considérée comme des “préliminaires”. Préliminaires… à la pénétration, bien sûr.
Ce problème est associé à notre société patriarcale. Il se retrouve dans les médias et même dans l’éducation sexuelle ! Celle-ci se concentre sur la contraception et la prévention des maladies (le préservatif – masculin – fait les deux, c’est pratique), mais ne s’occupe pas de plaisir.
Comment y remédier ?
Il faut d’abord comprendre l’importance du clitoris pour l’orgasme féminin. On pourrait croire qu’à notre époque ce serait gagné, mais des préjugés persistent, aidés par la culture ambiante. Le fait est que très peu de femmes ont toujours un orgasme par pénétration vaginale seule. Bref, la stimulation du clitoris doit être considérée comme un acte sexuel à part entière.
Ensuite, il faut moins mettre l’accent sur le pénis et la pénétration. Le port de la cage de chasteté peut y aider : en fait, on se rend compte que la cage peut rester verrouillée pendant l’acte et que cela reste un rapport sexuel ! Les femmes lesbiennes l’ont compris, puisqu’elles sont plus nombreuses que les hétérosexuelles à atteindre fréquemment l’orgasme, sans faire intervenir de pénis ni de substitut phallique.
Il est clair que les 20 à 40 % de femmes qui n’ont jamais d’orgasme par pénétration bénéficieraient directement de pratiquer la chasteté masculine dans leur couple. En reprenant les rênes avec la cage de chasteté, elles peuvent contrôler les orgasmes de leur homme jusqu’à faire disparaître toute inégalité !
Cette méthode a aussi le mérite de faire découvrir de nouveaux horizons aux hommes, en leur montrant qu’ils peuvent être bons au lit, tout simplement. Combien remercieront leur femme de leur avoir fait découvrir d’autres horizons au-delà de la technique basique du piston ? Et c’est un bon moyen pour faire prendre conscience à un homme qu’il peut aussi trouver son plaisir dans le plaisir de sa femme.
L’avenir de cette inégalité
Beaucoup de femmes, sans doute la moitié, possèdent un vibrateur et s’en servent parfois pour compenser les manques de la pénétration vaginale. L’avenir que je souhaite est que les hommes s’équipent aussi d’un accessoire pour aider les femmes à prendre du plaisir : la cage de chasteté.
De même que la contraception ne doit pas reposer que sur la femme, l’orgasme des deux participants doit aussi être l’affaire des hommes ! La cage de chasteté est finalement une solution plus naturelle que le vibro pour égaliser le plaisir dans le couple : empêcher l’orgasme de l’homme plutôt que de provoquer artificiellement celui de la femme.
Souhaitons que la chasteté masculine devienne plus connue, afin que chacune prenne conscience de cette alternative à la situation actuelle.
Over time I could cum without ejaculation when I would have oral sex on my spouse . I could feel her cum and it would send waves of pleasure from my mouth down my torso to my penis specifically the very tip . Maybe it’s not a real orgasm I don’t know but it was pleasurable. Maybe I was more in synch with my wife’s response? Either way it was all good and after if something interrupt us I didn’t feel frustrated and could still go days until she decided she wanted me to cum.